


TRISTE VENDREDI
Sur le chemin de la vie, j'ai appris à me débarrasser des vêtements inutiles.
Autrefois ils me servaient, j'avais froid et j'avais peur.
Me voici désormais presque nu,
je peux mieux sentir la douceur du soleil, la caresse du vent,
la terre ferme sous mes pieds,
je peux m'approcher des autres sans cette vieille carapace.
Mais les jours de tempête, je me retrouve exposé à tous les vents.
Les anciens habits comme d'anciennes réponses me proposaient la haine de l'autre, la guerre comme riposte, la méfiance de quelques uns.
J'avais comme écharpe ou long manteau, l'amour de mon pays, l'honneur et la bravoure.
Mais tout ceci est derrière moi, je n'ai plus d'autres ressorts que mon cœur pour pleurer.
Julien Pannetier